Une marionnette Lyonnaise irrésistible
Un castelet pour faire bouger les marionnettes
Guignol écoute attentivement Pinocchio narrer d'innombrables péripéties, parfois amusantes, souvent fantasmagoriques. Ne sont- ils pas tous les deux spécialistes du monde de l'enfance! La marionnette distrait les petits en donnant représentations sur représentations de spectacles de théâtre de Guignol. Nos deux fougueux compères ont un point commun, ils sont issus de l'imagination de leur père respectif.
La marionnette imaginée par papa Mourguet, ouvrier canut lyonnais, était à la base un simple amuseur public, redresseur de torts, chargé de dépeindre les mœurs de l'époque d'alors, de pourfendre les empêcheurs de tourner en rond, telle la maréchaussée et son digne représentant; le gendarme, copieusement, généreusement rossé.
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Fort de son succès, Guignol devient l'emblème d'une société en mouvements, s'adaptant aux circonstances et aux demandes d'un public enchanté par la gouaille d'un personnage truculent. Dans son castelet il a su donner son rythme.
Un duo pour enfants qui veut être trio.
Pinocchio a été taillé à partir d'un morceau de bois de second choix, une vieille bûche, son créateur Gepetto, pauvre menuisier italien l'a crée avec les moyens du bord. D'abord très étonné de voir sa créature s'animer, il est ravi d'avoir un rejeton, même si celui ci se révèle turbulent, espiègle et surtout menteur.
La fée bleue passant par là, prend le petit chenapan sous son aile et le transforme en véritable enfant, lequel évolue au fil du temps et des aventures.
Une animation enfantine qui plait
La marionnette et le pantin tout en formant un duo improbable se découvrent complémentaires dans ce théâtre Lyonnais de Guignol, une complicité tacite les rapproche. Cette animation enfantine est à la pointe de la participation du jeune public. Cependant une question existentielle les taraude, existe t-il d'autres spécimens identiques dans ce vaste monde? Après avoir beaucoup réfléchi, un nom leur vient à l'esprit. Peter Pan, le garçonnet qui refuse de grandir s'accroche à une illusoire protection maternante à un cocon utopique. Lui aussi appartient au cercle très restreint du monde imaginaire enfantin.
Les deux joyeux compères ont trouvé leur quête du Graal en cherchant et trouvant le petit anglais et en l'associant aux spectacles. Faire venir un théâtre Parisien de guignol à la maison est une idée séduisante.
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Un trio qui ne manque pas d’air
Le castelet s’ouvre désormais sur un vent nouveau. Dans ce décor de tissu chamarré et de ficelles bien huilées, le trio improbable prend vie : Guignol, Pinocchio, et désormais Peter Pan. Trois figures nées de l’imaginaire populaire, chacune marquée par une époque, un pays, un rêve, mais réunies par une même mission : captiver les enfants tout en chatouillant l’esprit des grands.
Peter Pan, espiègle et virevoltant, apporte avec lui un souffle de liberté. Tandis que Guignol, solidement ancré sur ses planches, continue de manier le verbe avec la verve d’un tribun des faubourgs, Pinocchio oscille entre émerveillement et maladresse. Leurs différences font leur force : l’un parle le patois des canuts, l’autre le chant italien, le dernier murmure l’anglais de Neverland. Et pourtant, dans les yeux des enfants, aucune frontière. Que des éclats de rire.
Un théâtre en mouvement perpétuel
L’idée germe alors : pourquoi rester cantonnés au théâtre de quartier, au fond d’un square ou d’un parc ? Et si le castelet devenait mobile, s’installait dans les salons, les écoles, les bibliothèques, comme une petite caravane des rêves ? Un théâtre miniature en itinérance, prêt à éveiller les imaginaires où qu’il passe.
Ce projet devient peu à peu réalité : un castelet portatif, pliable comme une histoire à emporter. Trois marionnettes, trois voix, trois univers qui s'entremêlent dans une représentation vive, interactive, burlesque parfois, émouvante souvent. Guignol corrige les injustices, Pinocchio cherche toujours la vérité (même si son nez s’en mêle), et Peter Pan nous rappelle qu’il est permis de voler, au moins en pensée.
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